Stagnation du nombre d’animaux utilisés pour l’expérimentation

À la fin du mois d’avril, le ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation a publié les statistiques sur l’utilisation des animaux à des fins scientifiques en France. Avec un total de 1 914 174 animaux utilisés, le nombre d’animaux stagne par rapport à l’année précédente (-0,2 %), mais cela est à rapporter à un nombre d’établissement ayant répondu correctement à l’enquête statistique en augmentation de 8,2 % par rapport à 2016.

Les animaux les plus utilisés sont par ordre décroissant :

  • Les souris : 1 134 500 (soit 59 % du total d’animaux) ;
  • Les poissons (toutes espèces confondues) : 290 000 (15 %)
  • Les rats : 183 700 (10 %)
  • Les lapins : 127 200 (7 %)
  • Les cochons d’Inde : 45 000 (2 %)
  • Les poules : 43 100 (2 %)

Si le nombre de souris et de poissons utilisés a baissé depuis 2016 (respectivement -0,8 % et -5,5 %), le nombre de rats, de lapins et de cochons d’Inde a augmenté (+6,6 %, +8,3 % et +0,7 %). Le nombre de chiens utilisés a diminué de 2,3 % (4106 individus au total) et celui de chats de 18,7 % (867 individus). Le nombre de primates utilisés à quant à lui augmenté de 6,8 %, passant de 3508 spécimens en 2016 à 3746 en 2017.

Concernant la sévérité des procédures, 41 % des animaux sont utilisés dans des procédures dites « modérées » et 37 % dans des procédures « légères », contre 17 % dans des procédures sévères et 5 % dans des procédures pour lesquelles l’animal « n’est pas réveillé ». Au total, 40 586 animaux ont subi au moins 2 procédures (+12,6 %).

Enfin, les animaux sont principalement utilisés en recherche fondamentale (38 % d’entre eux), puis pour les tests toxicologiques (30 %) et en recherche appliquée (25 %). L’enseignement supérieur et la formation professionnelle a utilisé 35 500 animaux en 2016, soit une augmentation de 3,6 % par rapport à l’année précédente.

Nikita Bachelard

Article publié dans le numéro 102 de la revue Droit Animal, Éthique & Sciences

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