BILLET DU PRÉSIDENT • REVUE N°111 (octobre 2021)
La cause animale est devenue un sujet majeur pour les Français
La LFDA depuis plus de 40 ans se bat, par des moyens légaux, pour améliorer la condition de tous les animaux sauvages, qu’ils soient en liberté ou non, d’élevage et de compagnie. Elle a obtenu des succès, suscité des progrès plus lents et moins importants que je ne l’aurais souhaité. Mais nous sommes, je le crois, arrivé à un point de bascule grâce à l’évolution de l’opinion.
La cause animale a longtemps été considérée comme secondaire par la majorité, seule une minorité lui donnant sa juste place. Dès lors, les autorités politiques tendaient à négliger cette cause et à écarter les mesures de protection.
Ceci est en train de changer. Un récent sondage de l’IFOP, paru dans Le Parisien le 22 septembre en témoigne :
- 84 % des Français interrogés considèrent aujourd’hui la protection des animaux comme une cause importante,
- 47 % des électeurs pourraient voter en fonction des propositions d’un candidat sur le bien-être animal,
- 90 % des Français interrogés sont favorables à la loi visant à lutter contre la maltraitance animale, votée par l’Assemblée nationale, dont on ne sait encore si elle sera promulguée avant la fin du quinquennat,
- Enfin, le fait qu’un candidat affiche son soutien aux chasseurs durant la campagne présidentielle est de nature à inciter 45 % des électeurs à voter contre lui et seulement 5 % des électeurs à voter pour lui.
Dans ce contexte le colloque qu’organise la fondation droit animal éthique et sciences à la Sorbonne le 16 novembre pour « préserver et protéger les animaux sauvages en liberté » est important et essentiel. Il fera intervenir des experts et des personnalités de premier plan, il donnera l’occasion à la ministre de la Transition écologique Madame Barbara Pompili de faire connaître la position du gouvernement sur les mesures à prendre pour protéger et préserver les animaux sauvages vivant à l’état de liberté.
Louis Schweitzer