La Commission européenne avait annoncé un programme ambitieux d’amélioration du bien-être animal, programme qui devait donner lieu à l’examen et l’approbation de plusieurs directives et règlements par le Parlement et le Conseil des ministres européens avant la fin de l’année.
Malheureusement, les oppositions ou les réserves d’un certain nombre de pays, dont, hélas, la France, ont conduit à limiter l’ampleur de ce programme et à en retarder l’adoption et la mise en œuvre.
C’est pour tenter d’améliorer cette situation que j’ai participé, avec d’autres organisations de protection des animaux, à une réunion de près de deux heures avec le ministre de l’agriculture, M. Marc Fesneau, le 23 août 2023.
Mon objectif est de convaincre le ministre que l’avenir de l’élevage français passe par une amélioration du sort des animaux, amélioration qui est demandée par plus de 90 % de nos concitoyens (voir l’article « Les attentes des Européens sur le bien-être animal » dans ce numéro de la revue).
Notre élevage doit être protégé de la concurrence provenant de pays tiers qui ne respectent pas les normes européennes du bien-être animal. Il doit se distinguer des élevages industriels d’autres pays européens.
Les conditions de vie, de transport et d’abattage des animaux doivent respecter leur sensibilité. Pour cela, les éleveurs et les professionnels doivent être soutenus, accompagnés et aidés dans leurs démarches de progrès.
C’est le message que nous portons dans toutes les occasions au Gouvernement, à l’Administration, au Parlement et aux organisations professionnelles.
C’est le sens de notre action pour généraliser un étiquetage informatif qui permette aux consommateurs de contribuer à ce progrès.
Louis Schweitzer