- Le Club des vigilants dans sa rubrique » Lu, vu, entendu » d’octobre, publie un compte rendu très élogieux de l’ouvrage issu du colloque organisé par la Fondation LFDA « Homme et animal : de la douleur à la cruauté » et publié, sous la direction de Thierry Auffret Van Der Kemp (directeur de la LFDA) et Jean-Claude Nouët (président de la LFDA), aux éditions L’Harmattan, en 2008.
En règle générale, mieux vaut ne pas recommander des comptes-rendus de colloques: leur lecture est souvent fastidieuse. Cet ouvrage fait exception: les propos sont concis, les émotions réelles et les exemples à la fois précis et émouvants. Lorsque l’Homme, être vivant, considère les animaux d’élevage comme de simples machines biologiques, les animaux de laboratoire comme de simples outils et les animaux en général (à l’exceptions de quelques animaux dits « de compagnie ») comme de simples objets, comme « des choses », rien ne va plus. Comme l’écrit le professeur Nouët: »connaître les animaux, leur vie, leur diversité doit conduire à respecter leur sensibilité, leurs besoins, leurs espèces ». C’est d’autant plus indispensable que la dignité des Hommes est elle -même en jeu : un monde oubliuex de la fraternité entre l’Homme et les autres être vivants, en arrive vite à oublier la fraternité entre humains.
- Le mensuel Animaux magazine n°378 de juin 2008, de son côté, apprécie le caractère salutaire de cette publication.
» Cet ouvrage rend compte des interventions et débats qui ont eu lieu lors du Colloque « Homme et animal : de la douleur à la cruauté » organisé par la Fondation Ligue française des des droits de l’animal, dans le cadre de l’exposition « Bêtes et Hommes » qui s’est tenue à la Grande Halle de la Villette à Paris en octobre 2007.
Le lecteur y trouvera les réponses qu’apportent les scientifiques de renom( biologistes , sociologues, médecins, philosophes…)à des questions qui relèvent autant de la science que de l’éthique ou de la morale, telles que :comment l’homme perçoit la souffrance d’autrui ? Tous les animaux peuvent-ils éprouver de la douleur physique, la souffrance psychique ? Un enfant cruel avec l’animal devient-il un adulte cruel envers l’homme ?
Par les temps qui courent où la violence est trop souvent à la une des médias cet ouvrage scientifique est salutaire. »
- Le mensuel Soins, la revue de référence infirmière de juin 2008, rend compte aussi de cet ouvrage.
« Tous les animaux peuvent-ils éprouver la douleur physique et la souffrance psychique ? Comment peut-on reconnaître et interpréter les signes extérieurs de la souffrance des animaux ? Comment l’homme perçoit-il la souffrance d’autrui ? Un enfant cruel envers un animal devient-il un adulte cruel envers l’homme ? Voici quelques questions abordées dans ce livre réalisé par la Ligue française des droits de l’animal et présentant les actes d’un colloque réalisé en octobre 2007 à Paris sur le thème « Homme et animal de la douleur à la cruauté ».
Les différents intervenants de ce colloque, médecins, neurobiologistes, éthologues, philosophes, sociologues, historiens ou juristes, apportent chacun sous l’angle de leur discipline un éclairage sur la douleur ou la souffrance des animaux et la cruauté que les hommes peuvent exercer envers eux. Enfin, l’une des conclusions du colloque est que l’école a un rôle majeur à jouer pour prévenir et freiner l’agressivité et la violence dans nos sociétés, conduites qui semblent devenir de plus en plus répandues ».
- Le bimestriel Les cahiers rationalistes n°594 de mai- juin 2008, sous la plume de Pierre Attali, référence également l’ouvrage « Homme et animal : de la douleur à la cruauté ».
« Cet ouvrage relate les actes du colloque organisé le 10 octobre 2007 par la fondation Ligue française des droits de l’animal au parc de la Villette. Pour la première fois en France, des spécialistes d’horizons très différents étaient réunis sur ce thème pour apporter des éléments de réponse et de réflexion à un public issu d’horizons très divers. Dix intervenants médecins, neurobiologistes, éthologues, philosophes, sociologues, historiens, juristes ont éclairé le public sur la douleur ou la souffrance des animaux et la cruauté que les hommes peuvent exercer sur eux.
La douleur peut-être comprise comme l’une des façons d’intégrer et de traduire le signal de danger, chaque animal la ressentant différemment, dans une forme et une intensité qu’il ne nous est pas possible de connaître.
Tous les animaux peuvent-ils éprouver la douleur physique et la douleur psychique ? Le professeur Jean-Claude Nouët s’élève contre cette croyance que l’animal ne ressent ni douleur ni angoisse. Peut-être s’agit-il là d’un héritage des préjugés archaïques de Descartes et de Malebranche. La douleur peut-être comprise comme l’une des façons d’intégrer et de traduire le signal de danger, chaque animal la ressentant différemment, dans une forme et une intensité qu’il ne nous est pas possible de connaître.
Georges Chapouthier montre qu’il existe, chez les animaux, trois mécanismes de réaction nerveuse aux influences négatives de l’environnement : le nociception, la douleur et la souffrance. Le nociception avertit l’organisme qu’un danger le menace. Elle est répandue dans tous les groupes d’animaux. La douleur apparaît chez tous les animaux vertébrés et vraisemblablement chez certains invertébrés. La souffrance apparaît chez les animaux où un état mental supérieur est associé au nociception et à la douleur.
L’homme méconnaît souvent la souffrance de l’animal et lui fait violence. Il convient de distinguer la violence individuelle, acte conscient exercé par un homme, correctement réprimée par les textes, et la violence collective tolérée et même légalisée par la société. La violence individuelle est active, comme par exemple celle du chasseur tandis que la seconde est passive, mais toujours complice ; c’est le cas du spectateur d’une corrida où le sens de la responsabilité personnelle se dilue et s’efface.
Les textes protecteurs resteront impuissants tant que les mentalités ne seront pas modifiées en profondeur. L’animal n’est pas une chose, il a le droit de ne pas souffrir par la faute de l’homme, les espèces ne doivent pas disparaître, également par la faute de l’homme.
D’éminents spécialistes des sciences biologiques et des sciences humaines, dans les domaines de la neurobiologie, de l’éthologie, de la sociologie, de la philosophie, de l’histoire et du droit, ont apporté leurs réponses à des questions essentielles concernant la douleur des animaux, et les réactions de l’homme à son égard. »