Pour les retardataires du fond (ministres compris, respectueusement), il est sans doute utile de le répéter. Encore et encore. Rappelons donc puisqu’il le faut – et qu’il est clair et sans appel – l’avis rendu par le Conseil national de l’Ordre des vétérinaires sur le sujet en novembre 2015 :
« Les spectacles taurins sanglants, entraînant, par des plaies profondes sciemment provoquées, des souffrances animales foncièrement évitables et conduisant à la mise à mort d’animaux tenus dans un espace clos et sans possibilité de fuite, dans le seul but d’un divertissement, ne sont aucunement compatibles avec le respect du bien-être animal.
Du reste, nous considérons que la dérogation dont la corrida bénéficie dans le code pénal confirme a contrario qu’elle est juridiquement considérée comme tenant ou pouvant tenir des sévices graves ou actes de cruauté envers les animaux. »
Contrecoup positif de la participation de deux ministres (inconséquents ?) dont celui en charge du bien-être animal à une corrida à Bayonne cet été : une médiatisation qui a permis de mettre le sujet et sa cruauté sur le devant de la scène. Et, conséquence ou hasard, France 3 ne diffusera plus les corridas de Nîmes – même si elle continue son émission « Signes du toro », section « culture » … Un tout petit pas, mais il y a quand même « progrès » dans « progressif »…
Sophie Hild