Le combat de la LFDA pour le bien-être animal et la biodiversité n’est en aucun cas partisan mais il a une dimension politique.
Lors du quinquennat qui s’achève le progrès est venu d’une part de l’initiative prise par la LFDA de lancer un étiquetage du bien-être animal, d’autre part de la détermination de parlementaires, en premier lieu Loïc Dombreval, qui a abouti à la loi du 30 novembre 2021 qui a amélioré le sort des animaux de compagnie, des chevaux et des animaux sauvages en captivité.
Lors du quinquennat qui s’ouvre, la LFDA s’appuiera sur l’engagement de plus en plus manifeste de nos concitoyens en faveur de la cause animale pour poursuivre son action dans tous les domaines, en se fixant quatre priorités :
- La généralisation progressive de l’étiquetage du bien-être animal à tous les produits animaux de façon à ce que les citoyens consommateurs puissent, par leurs achats, améliorer progressivement les conditions de vie et de mort des animaux d’élevage ; cela passe par la poursuite du travail engagé, espèce par espèce, pour construire avec les acteurs des filières des référentiels, des notations et des systèmes de contrôle ; à terme, il faut que la loi reconnaisse cet étiquetage et le rende obligatoire ;
- L’interdiction par la loi des actes de cruauté à l’égard des animaux sauvages vivant à l’état de liberté ainsi que l’a proposé notre colloque de 2021 tenu à la Sorbonne ; la Déclaration des droits de l’animal interdit tout acte de cruauté, sans distinguer les animaux placés sous la garde de l’homme et ceux vivant en liberté ;
- La mise en œuvre en France et en Europe d’une politique volontariste pour éliminer, chaque fois que des méthodes de substitution existent, l’expérimentation animale, pour limiter le nombre d’animaux concernés, pour humaniser les conditions d’expérimentation ;
- Enfin, la mise en œuvre effective de l’article L312-15 du Code de l’Education, tel qu’il résulte de la loi du 30 novembre 2021 :
« L’enseignement moral et civique sensibilise également, à l’école primaire, au collège et au lycée, les élèves au respect des animaux de compagnie. Il présente les animaux de compagnie comme sensibles et contribue à prévenir tout acte de maltraitance animale. »
Cet article doit bien sûr être étendu à tous les animaux, sauvages et d’élevage.
La LFDA a engagé une réflexion sur ce thème essentiel de l’éducation, qui figure dans l’article 7 de la Déclaration des droits de l’animal, et organisera un colloque en 2023 pour en traiter.
Louis Schweitzer