En cette nouvelle année, toute l’équipe de la LFDA vous adresse ses vœux les plus chaleureux. Nous vous remercions toutes et tous pour votre soutien, qui nous a permis de mener de nombreuses actions dans le but d’améliorer la condition des animaux. C’est donc l’occasion de faire le bilan des actions menées l’année dernière.
DES ACTIONS DE PLAIDOYER AUPRÈS DU GOUVERNEMENT ET DE L’ADMINISTRATION
La LFDA a poursuivi sa mission de plaidoyer lors de nombreuses réunions aux ministères de l’Agriculture et de la Transition écologique. Nous avons pu défendre la condition des animaux sauvages captifs, de compagnie et d’élevage.
L’une de nos priorités a été de veiller à la juste application de la loi contre la maltraitance animale de 2021. La LFDA a pris part aux réunions de la Commission nationale consultative sur la faune sauvage captive au sujet des cirques, des delphinariums et des NAC sauvages. Là encore, les dossiers restent ouverts, notamment sur l’avenir des animaux sauvages utilisés pour les spectacles, et la potentielle justification de la présence de dauphins en delphinariums pour des raisons scientifiques et de recherche.
Nous avons également participé aux concertations ministérielles au sujet de la révision de la législation européenne sur la protection des animaux d’élevage. Très chronophages, ces réunions n’ont pas pour autant permis une véritable discussion sur l’avenir de l’élevage français et la place qu’y occupe le bien-être animal. Chacun a campé sur ses positions et aucune mesure consensuelle forte n’en est ressortie.
DES ACTIONS D‘EXPERTISE AUPRÈS DES PARLEMENTAIRES
Nous avons multiplié les rencontres lors desquelles nous avons exposé nos arguments aux députés, eurodéputés et sénateurs afin de les sensibiliser à nos demandes. Nous avons pu contribuer à l’élaboration des textes lors d’auditions parlementaires (la viande cultivée, la chasse et l’accès à la nature).
Nous sommes intervenus lors d’évènements destinés aux élus et organisés par notre partenaire Convergence Animaux Politique, afin de défendre la protection des animaux sauvages en liberté et de demander le soutien à l’expansion de l’étiquetage sur le bien-être animal que nous avons lancé.
Nous avons également contribué à la rédaction de sept questions écrites de parlementaires au gouvernement sur différentes thématiques (étiquetage sur le bien-être animal, liste positive des NAC, contrôle vidéo dans les abattoirs et méthodes alternatives à l’expérimentation animale).
La LFDA a également été auditionnée par le groupe d’études « Condition et bien-être des animaux » de l’Assemblée nationale au sujet des priorités en matière de défense et de protection des animaux. Louis Schweitzer, président de la LFDA, a évoqué de nombreux sujets d’importance lors de cette audition, comme notamment : la condamnation des actes de cruauté envers les animaux sauvages en liberté, l’interdiction des chasses cruelles (chasse à courre, vénerie sous terre, etc.), le développement de l’étiquetage en France, l’interdiction des exportations d’animaux vivants en dehors de l’Union Européenne et l’obligation d’un contrôle vidéo en abattoir.
DES ACTIONS EN COLLABORATION AVEC PROFESSIONNELS
Collaborer avec les filières professionnelles est indispensable pour faire comprendre ce qui nous parait problématique dans les diverses filières d’élevage, comprendre les freins, et construire les solutions pratiques vers plus de bien-être animal. Nous avons régulièrement rencontré les représentants des filières caprine et bovine afin de développer ensemble des pratiques plus respectueuses des besoins des animaux.
Nous continuons également notre travail de développement de nouveaux référentiels, notamment sur le porc, grâce à l’AEBEA. Le recours à notre étiquetage du bien-être animal sur les produits est fondamental pour donner aux consommateurs la possibilité d’influencer directement ces pratiques en refusant celles qui respectent le moins les animaux.
Sur le sujet des animaux de laboratoire, le président de la LFDA préside le comité d’orientation et de réflexion du FC3R, un centre créé par les grands organismes de recherche et l’État pour développer les alternatives à l’expérimentation animale. En 2023, le comité a travaillé sur les expériences sévères, auxquelles sont soumis un nombre trop important d’animaux par rapport aux autres pays d’Europe, et sur l’utilisation d’animaux pour la production d’anticorps monoclonaux, alors que des alternatives existent. Le comité s’intéresse également au fonctionnement des comités d’éthique, qui rendent un avis sur les projets d’expérimentation, pris en compte par les autorités pour autoriser ou non les projets.
DES ACTIONS EN JUSTICE
Nous avons contribué à une meilleure reconnaissance du droit animal en remettant notre cinquième Prix de Droit à François-Xavier Roux-Demare, maître de conférences en droit privé et sciences criminelles à l’université de Bretagne occidentale et responsable du diplôme universitaire de droit animal à Brest.
Nous avons participé à deux actions en justice pour la protection du blaireau et la fin de l’élevage des poules pondeuses en cage. À l’occasion de la journée mondiale des blaireaux, aux côtés de 9 ONG, nous avons décidé de porter plainte devant le comité permanent de la Convention de Berne relative à la conservation de la vie sauvage, ratifiée en France en 1982. En autorisant le déterrage des blaireaux 8 mois sur 12, de manière illimitée et sans connaissance des populations, la France ne respecte pas la Convention de Berne. Le Bureau du comité a décidé de rejeter notre plainte, sans consulter les études mentionnées, sous prétexte que les périodes de vénerie sous terre sont en diminution du fait des nombreuses victoires locales obtenues depuis 2020 devant les tribunaux administratifs. Nous comptons désormais sur le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, pour obtenir un acte politique fort afin d’interdire la vénerie sous terre dans tous les départements français.
En 2017, Emmanuel Macron s’était engagé à mettre fin à l’élevage des poules pondeuses en cage avant 2022. Depuis, aucun projet de loi n’a prévu d’interdire l’élevage de poules pondeuses en cage en France. En février 2022, aux côtés de plusieurs ONG, nous avons déposé un recours devant le Conseil d’Etat contre le décret qui autorise un réaménagement des bâtiments abritant des poules pondeuses en cage. En novembre 2023, lors de l’audience, la rapporteure publique a défendu l’annulation partielle du décret, comme demandé par les ONG.
DES ACTIONS DE SENSIBILISATION
Enfin, nous avons mené plusieurs actions de sensibilisation auprès du grand public avec notamment l’organisation d’un colloque intitulé : « Connaître et respecter les animaux : un enjeu pour l’Éducation nationale ». Notre colloque s’est tenu à l’UNESCO. Il a permis de sensibiliser un public nombreux (sur place et en ligne) à l’importance des connaissances sur les animaux pour le développement des jeunes et la prise de conscience de notre appartenance au monde vivant.
La diffusion de notre revue trimestrielle et notre exposition itinérante sur les enjeux liés à la condition animale a permis de sensibiliser le public à nos arguments éthiques et scientifiques en faveur d’une meilleure protection des animaux. Notre exposition a pu être installée à la mairie d’Aÿ-Champagne pour la Journée de l’Animal, à la Fête de l’Animal à Suresnes, mais encore au Lycée Ernest Hemingway à Nîmes.
Vous pouvez nous aider à poursuivre nos missions en 2024 en nous renouvelant votre soutien et en relayant nos travaux ! Aidez-nous à relever les défis qui s’annoncent encore nombreux cette année.