Ce mercredi 14 décembre était remis à Mme Boisseau-Sowinski, maître de conférences à l’université de Limoges, le 2e Prix de Droit de la LFDA.
Enseignante-chercheuse spécialisée en droit animalier, Lucille Boisseau-Sowinski a d’abord fait une thèse sur la Désappropriation de l’animal. Elle a poursuivi ses travaux de recherche en s’interrogeant notamment sur la question de l’étendue des droits qui pourraient être reconnus aux animaux et sur l’articulation juridique entre ces droits et la poursuite de certaines utilisations animales. Ses travaux tendent à promouvoir une protection juridique plus effective des animaux, par la reconnaissance de leur spécificité et leurs qualités d’êtres vivants et sensibles et la nécessité de créer pour eux des règles dérogatoires au droit commun qui ne tient généralement pas compte de cette spécificité. Convaincue que le droit animalier doit être reconnu comme discipline autonome du droit, puisqu’il obéit à une logique propre de la protection de la sensibilité animale n’existant pas dans les autres branches du droit, elle a été à l’initiative de la création d’un diplôme universitaire en Droit animalier visant à permettre à des juristes s’intéressant à la condition animale et à des protecteurs des animaux souhaitant mieux connaitre le droit, d’étudier l’ensemble de ces règles et de réfléchir à leur évolution future.
Remis par Louis Schweitzer, président de la LFDA, ce prix est destiné à encourager:
- La reconnaissance du droit animal en tant que discipline juridique à part entière.
- L’enseignement et la recherche en droit animal dans toutes facultés de droit, institutions de formation professionnelle et grandes écoles concernées par le droit, l’environnement, la santé et l’élevage des animaux.
- La reconnaissance dans les textes de loi et règlements, notamment dans le code civil et le code de l’environnement, de la nature d’être sensible de tout animal, vertébré ou invertébré apte à ressentir la douleur, comme à éprouver des émotions.
- L’extension des législations et réglementations nationales, communautaires et internationales visant à préserver de la disparition les espèces animales vivant à l’état de liberté et à garantir le bien-être, la santé et la sécurité de tous les animaux domestiques ou sauvages détenus ou utilisés par l’homme.
- L’application rigoureuse des lois et réglementations de protection animale.