Anti-Bullfighting Summit, s’est déroulé les 18 et 19 mai à Lisbonne. Cet important sommet international anti corrida était organisé par l’association portugaise Animal .Ce sommet a été organisé en liaison avec le Comite anti-stierenvechten (CAS) des Pays-Bas et celui de Belgique, en collaboration avec l’association anglaise League against cruel sports.
Vingt-cinq pays des deux continents taurins (Europe et Amérique latine) étaient représentés, mais plusieurs n’ont pas répondu à l’appel, en particulier la Suisse, l’Italie et l’Allemagne.
Le Comité radicalement anti corrida (CRAC), d’Alès, était chargé de présenter la situation en France. La Fédération des luttes pour l’abolition de la corrida (Flac), la Fondation Ligue française des droits de l’animal et la Société protectrice des animaux, étaient les autres associations françaises qui participaient à ce colloque, très riche d’intérêt pour orienter de futures actions interassociatives.
Un seul organe de presse français s’en est fait l’écho.
Hors colloque, la veille au soir, tous les participants et des militants de Lisbonne se sont rassemblés pour une longue manifestation devant les arènes de Lisbonne au moment de l’entrée du public à l’une des rares corridas portugaises subsistant dans la capitale.
Les séances de travail se sont succédées, en anglais et espagnol, avec traduction simultanée : d’abord une présentation générale de la situation mondiale de la corrida, partout en régression, malgré les appuis très fréquents des politiques et ceux pratiquement constants de l’église catholique. Dans le débat « Strategies for the abolition of bullfighting » quatre axes d’action ont été précisés, locaux et internationaux, agissant dans les lieux de corrida, mais aussi ailleurs et au loin, visant les touristes. Puis les participants se sont répartis en groupes de travail conduits par des responsables les ayant préparés: échange de renseignements, cas fictifs à résoudre etc. Enfin, ont été votées les priorités et en tout premier lieu, la manière à venir de travailler ensemble, par Internet et par des rencontres dont il faudra fixer la périodicité et le lieu.
Une majorité s’est dessinée pour une alternance des rencontres par continent, le Mexique ralliant les suffrages pour la prochaine rencontre.
A titre symbolique de la régression générale de la corrida (bien que des milliers de bêtes soient encore torturées en public) on peut citer le désintérêt des habitants de Mexico pour la corrida, majoritairement opposés, et la décadence de la gigantesque arène, qui ne se remplit que très exceptionnellement.
De ce sommet, on peut retenir la remarquable participation et conviction d’un homme d’affaire expérimenté, dirigeant un grand groupe, qui a financé l’organisation de ce sommet international. On retiendra aussi la jeunesse et la conviction formidable des participants s’appuyant sur un très grand professionnalisme dans leurs domaines, communication, gestion des entreprises, techniques d’intervention et pédagogie.
Tout cela ouvre un immense espoir dans cette lutte contre la torture taurine, que la postérité mentionnera dans la lutte de l’humanité contre sa propre violence.