Le 28 avril dernier, le tribunal correctionnel d’Alès a rendu son premier jugement concernant un abattoir français. C’est suite à la plainte sur citation directe de plusieurs associations de protection animale – dont L214 qui avait diffusé des images prises à l’aide de caméras cachées dans l’enceinte de l’abattoir bio du Vigan – et après avoir entendu les parties, que les juges se sont finalement prononcés.
Les audiences se sont tenues du 24 et 25 avril et ont révélé le problème du non-respect du règlement (CE) n° 1099/2009. Trois employés et la Communauté de commune des pays Viganais étaient poursuivis.
Seul un employé a finalement était condamné pour sévices graves et actes de cruauté à huit mois de prison avec sursis, 3 400€ d’amende et une interdiction d’exercer dans un abattoir pendant cinq ans.
Les deux autres employés ont été relaxés étant donné le délai de prescription pour les faits de « mauvais traitements infligés sans nécessité ». En effet, les vidéos filmées de juin 2015 à février 2016 ne dataient pas précisément les faits.
De plus, la Communauté de communes, gestionnaire de l’abattoir, a été condamnée à une amende de 3 400 € pour ne pas avoir pris les mesures nécessaires afin de garantir la protection des animaux.
Face aux problèmes de non-respect de la règlementation en abattoir, les parties ont également évoqué ceux des conditions de travail, du manque d’entretien du matériel et du manque de contrôle. C’est finalement l’absence de la direction au procès qui a été regrettée par toutes les parties.
Les organisations de protection animale, malgré les peines inférieures aux réquisitions du procureur de la République, se félicitent de cette avancée et espèrent que cette prise de conscience conduira à des améliorations effectives.