Constitué d’articles rédigés et actualisés par la vingtaine d’experts internationaux du bien-être animal intervenus au colloque du même nom organisé par la LFDA en 2015 à l’Unesco, l’ouvrage crée la jonction entre les mondes du droit et des sciences.
Sous la forme d’un dialogue vivant, accessible à un large public et construit autour de quelque soixante dix questions réparties en 5 chapitres, les deux auteurs nourrissent une réflexion rationnelle et très moderne, fondée sur une triple argumentation : éthique, juridique et scientifique.
Le bien-être et la bientraitance sont deux notions différentes qui font bien souvent polémiques. Tandis que la bientraitance consiste à ne pas maltraiter, le bien-être illustre le mieux vivre et commence à se faire une place dans les mentalités et les textes législatifs.
Les règles de droit interne applicables à l’animal sont, pour l’heure, dispersées dans une multiplicité de codes et textes divers, rendant, de fait, difficile leur connaissance par ceux qui censés devoir les respecter et les faire appliquer.
La maltraitance d’animaux en milieu familial doit attirer l’attention, surtout s’il existe d’autres facteurs de risque ou encore si cette maltraitance est sérieuse ou répétée. La maltraitance d’animaux est chez l’enfant un des indicateurs de ce qu’on appelle un « Trouble des conduites », qui comprend donc également des comportements agressifs à l’égard des autres.
En France, on accuse souvent, et à juste titre, le poids et le frein du cartésianisme, ainsi que l’anthropocentrisme de la tradition biblique. Mais ce ne sont pas les idées préconçues de Descartes et les préjugés de Malebranche qui pèsent en Espagne, en Belgique ou aux Pays-Bas.
Au-delà de la « nature » humaine et de sa proximité, de mieux en mieux étayée, avec la « nature » animale se pose la question de la « culture ». Les récents progrès de l’éthologie ont montré l’existence de « cultures animales », et menacent donc l’humanité de l’homme, dans des domaines que l’on avait longtemps considérés comme les refuges inexpugnables de sa spécificité.
Dire que l’homme doit accorder aux animaux « sensibles » des droits conformes aux besoins de leur espèce, revient ici à se poser la question de différents degrés de leur sensibilité.
Comment au regard des philosophes comme des artistes plasticiens au cours des trois derniers siècles et jusqu’à aujourd’hui, la douleur et la souffrance subies par les animaux ont-elles été prises en compte par les hommes ?