Les élections législatives passées, la LFDA dresse le bilan de la campagne électorale et des opportunités à venir pour les animaux au cours des cinq prochaines années.
En cette année électorale, la LFDA s’est mobilisée, seule ou avec d’autres ONG, pour que la cause animale se politise encore d’avantage et soit pleinement prise en considération par la classe politique.
Clap de fin pour la campagne Engagement Animaux 2022
Pour les élections présidentielle et législatives, 30 ONG, dont la LFDA, ont pris part à la campagne Engagement Animaux 2022, qui a eu pour but de faire s’engager les candidats aux élections sur une charte de 22 mesures jugées prioritaires par nos organisations. Elles étaient réparties en six thématiques, allant des animaux d’élevage aux animaux sauvages, en passant par les animaux de compagnie, les animaux de laboratoire, ceux utilisés pour le divertissement, ou encore des problématiques transversales comme la représentation des animaux au sein d’un ministère dédié à la condition animale.
L’élection présidentielle
Le président de la République, Emmanuel Macron, n’a pas souhaité s’engager sur la charte lorsqu’il concourait à sa réélection. Dans son programme, la seule mesure concernant les animaux indiquait : « mieux assurer le recueil des animaux de compagnie abandonnés ». Le bilan de son quinquennat précédent est plutôt mitigé, avec des avancées considérables sur certains sujets, comme les animaux de compagnie et les animaux sauvages captifs, et des fautes politiques sur d’autres, tels que l’élevage ou la chasse. Difficile d’être plein d’espoir pour ce nouveau quinquennat, d’autant plus avec un chasseur à la tête du ministère de l’Agriculture, et un chasseur et aficionado comme garde des Sceaux.
Les élections législatives
Sur 410 candidats aux élections législatives ayant signé la charte, 30 députés ont finalement été élus. C’est la première fois qu’une législature démarre avec des députés engagés publiquement en faveur des animaux.
Les 30 députés ne témoignent pas tous d’un intérêt pour l’ensemble des thématiques. Parmi les mesures auxquelles certains candidats n’ont pas adhéré, on retrouve les sujets qui ont fait débat pendant la présidentielle, à savoir : l’interdiction de la chasse deux jours par semaine dont le dimanche, les jours fériés et les vacances scolaires, l’interdiction de la corrida et des combats de coqs – certains ont choisi de s’engager uniquement sur interdiction pour les moins de 16 ans – et la fin de l’élevage en cage d’ici 2027 au profit de l’accès au plein air.
Sur l’ensemble des partis représentés dans l’hémicycle, les partis Europe écologie – Les Verts (EELV) (23 sièges) et Révolution écologique pour le vivant (1 siège) ont approuvé 100 % des mesures de la charte, la France Insoumise (71 sièges), 90 % et Débout la France (1 siège), 78 %. Les autres partis n’ont pas répondu.
D’autres lueurs d’espoir à l’Assemblée nationale
En plus de ces 30 députés, deux autres se sont dit prêts à travailler avec la LFDA pour faire progresser la condition animale. En outre, d’autres députés, notamment affiliés à la France Insoumise ou à EELV – mais pas seulement –, et plus largement à la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes – LFI, EELV, Parti communiste français et Parti socialiste), seront sans doute prêt à défendre les intérêts des animaux à l’Assemblée. En effet, la Nupes présentait un programme avec des mesures en faveur des animaux.
Quant au Rassemblement national, aucun député élu ne s’est engagé publiquement sur le sujet. En revanche, lors de la présidentielle, Marine Le Pen avait signé la charte Engagement Animaux 2022 remplie à 58 %.
Enfin, si aucun député élu Les Républicains ne s’est engagé publiquement sur le sujet, dans une communication à la LFDA, le parti a indiqué que ses députés « seront attentifs aux initiatives qui pourront être prises »[1] sur la condition animale.
Passage à l’action !
La campagne Engagement Animaux 2022 et les actions en propre de la fondation auront contribué à sensibiliser et mobiliser les candidats, ainsi qu’à faire progresser la condition animale en politique. La campagne est terminée mais la LFDA et les autres ONG veilleront à ce que les engagements se traduisent en nouvelles avancées en faveur des animaux.
La LFDA souhaite collaborer activement avec les députés nouvellement élus ou réélus pour améliorer la condition animale. Elle invite l’ensemble des députés à prendre en compte les attentes de la société sur ce sujet et à grossir les rangs des députés actifs et engagés en faveur des animaux. La fondation continuera également son plaidoyer auprès du gouvernement.
[1] Courrier du président de Les Républicains, Christian Jacob, au président de la LFDA, Louis Schweitzer, daté du 14 juin 2022. Retour
