L’Union européenne entend revoir sa politique en matière de bien-être animal. Elle envisage de développer un système d’étiquetage européen. Elle pourrait s’inspirer de l’Étiquette bien-être animal : une démarche qui répond à toutes les aspirations de la Commission européenne.
L’Étiquette bien-être animal, une démarche destinée à éclairer les consommateurs
Cet étiquetage vise à informer le consommateur sur les conditions de vie de l’animal dont est issu le produit qu’il achète. Cette démarche s’inscrit dans une volonté de transparence. En favorisant l’achat de produits plus vertueux, l’étiquette permet de soutenir les filières engagées vers de meilleures pratiques et ainsi contribuer, à l’aide d’un cahier des charges rigoureux, à améliorer les conditions de vie des animaux d’élevage.
Depuis 2018, l’Étiquette bien-être animal est déployée dans la filière poulet de chair. Elle concerne 90 millions de poulets par an, dont 60 millions de poulets élevés en plein air. Plus de 3 000 éleveurs français de volailles sont impliqués dans la démarche.
L’étiquetage est en cours de développement dans la filière porcine. Pour que ce dispositif puisse jouer pleinement son rôle informatif, il devra être harmonisé à l’échelle nationale, puis européenne.
L’Étiquette bien-être animal pourrait-elle se développer à l’échelle européenne ?
L’Union européenne (UE) s’intéresse à l’étiquetage du bien-être animal. En effet, selon la Commission européenne : « Il existe une demande claire des consommateurs qui n’est pas satisfaite, et un besoin évident de sensibilisation et de simplification de l’état actuel des systèmes d’étiquetage avec des allégations de bien-être animal dans l’UE ».
Comme elle l’a fait savoir dans sa stratégie « De la ferme à la table », la Commission envisage de créer un label ou un étiquetage pour renforcer la transparence sur les conditions d’élevage, de transport et d’abattage des animaux.
L’Étiquette bien-être animal répond aux aspirations de l’Union européenne
Au regard de plusieurs publications des institutions européennes, il apparait que les critères de l’étiquetage défendus par l’Union rejoignent ceux développés par l’Étiquette bien-être animal, à savoir :
- Une échelle de notation, du standard minimal (E) aux exigences supérieures de bien-être animal (A). La notation est complétée par une information sur le mode d’élevage.
- Un système déclinable sur le plus d’animaux et de filières possibles, avec un référentiel technique propre à chaque espèce.
- Une vision globale sur la vie de l’animal : naissance, élevage, collecte, transport et abattage, tous les stades sont évalués. L’inclusion des reproducteurs est une demande de l’UE et constitue une des forces de l’Étiquette bien-être animal.
- La couverture de tous les produits, même transformés, et la vocation à être utilisée par les acteurs de la restauration hors domicile.
- Un groupe de travail collégial, qui associe des représentants de la filière, des producteurs jusqu’à la distribution, en passant par les ONG de protection animale.
Chaque structure (élevage, abattoir…) est auditée au moins une fois par an par des organismes indépendants et des auditeurs formés.
La démarche « made in France » est prête à être déclinée à l’échelle européenne
L’Étiquette bien-être animal répond en intégralité, aux recommandations de la Commission européenne. Dans un sondage YouGov de juin 2021, 29 % des Français déclaraient déjà prendre en compte les spécifications de l’Étiquette lors de leurs achats. Cela lui permet de se positionner légitimement comme une solution aboutie d’étiquetage commun à l’échelle européenne.