Réhabiliter Meles Meles
Chaque année, dès le 15 mai, les terriers sont pris d’assaut pour y chasser le blaireau à l’aide de méthodes particulièrement cruelles. C’est cette date symbolique que l’ASPAS a choisi afin d’initier la journée mondiale des blaireaux il y a déjà trois ans, avec le soutien de la LFDA et de nombreuses ONG de protection des animaux et de la nature. L’objectif : faire connaître le mustélidé victime du déterrage, car son image de « nuisible » lui colle aux poils.
Mal connu, blâmé pour des dégâts dans les cultures et la propagation de maladies, le blaireau souffre d’une mauvaise réputation. Être traité de « blaireau » est même perçu comme une insulte !… L’espèce est pourtant protégée par la Convention de Berne pour la conservation de la vie sauvage.
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Faire reconnaître les droits des animaux sauvages
Cette incohérence est rendue possible non seulement par le manque de considération pour les données scientifiques, mais aussi, et surtout, l’absence de protection juridique des animaux sauvages.
Pour assurer la protection du blaireau et des autres espèces, il est urgent que le droit reconnaisse aux animaux sauvages libres leur qualité d’être vivant sensible. La LFDA œuvre pour qu’ils bénéficient des mêmes droits que ceux placés sous la garde de l’humain. À ce titre, l’interdiction par la loi des actes de cruauté à leur égard permettrait de mettre fin à des pratiques comme le déterrage.
Cette journée est ausi l’occasion de revoir l’intervention de Muriel Falaise (juriste, maître de conférences et membre du bureau de la LFDA) lors de notre colloque dédié aux animaux sauvages.
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