Le 19 avril dernier, près de 300 experts ont signé la Déclaration de New-York sur la conscience animale. Les signataires rappellent qu’un consensus scientifique fort existe quant à l’existence d’une expérience consciente chez les vertébrés. Ils ajoutent qu’il est tout à fait possible que cette expérience consciente existe chez certains invertébrés. Elle est d’ailleurs déjà reconnue chez les céphalopodes (pieuvre). En conséquence, le bénéfice du doute doit leur être accordé, ce qui revient à considérer leur capacité à souffrir par nos actions.
À ce sujet, le journal Le Monde a interrogé Louis Schweitzer, président de la LFDA.
Pour Louis Schweitzer, qui préside La Fondation Droit animal, cette déclaration est une « très bonne nouvelle », même s’il s’avoue surpris que « sur la conscience, et pas seulement sur la sensibilité, elle [aille] au-delà de ce que je pensais sur certains animaux ». « Les progrès de la science font que la limite à l’indifférence à la douleur animale se déplace sans cesse », constate-t-il, et « amènent à une réflexion sur les insectes qui n’était pas dans notre champ ». Pour lui, le problème principal concerne l’élevage, où l’amélioration du bien-être animal comporte des contraintes économiques « majeures », bien plus fortes que dans les laboratoires de recherche. L’appel de la déclaration à une forme de « principe de précaution » pour les espèces où la conscience n’est pas totalement établie lui semble « légitime ».
Le Monde, 03 juin 2024
L’article complet est à lire ici : « Les insectes, nouvelle frontière de la conscience animale«
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