Plutôt que des zoos qui exhibent des espèces sauvages, la LFDA préconise l’installation de « fermes » pédagogiques pour nouer et renouer contact avec l’animal domestique : chèvres, vaches, cochons, lapins, chevaux, poules et poussins…
Remplacer les zoos par des « fermes » pédagogiques
- 1977 : la LFDA, en collaboration avec un urbaniste et deux architectes, élabore un plan d’aménagement de la Ménagerie du Jardin des Plantes (Musée d’Histoire naturelle) pour en faire une « ferme urbaine pour enfants« . Deux circuits de visite sont proposés : l’un où l’on peut simplement observer les animaux, l’autre proposant aux groupes scolaires de les approcher, comme les chèvres qui sont peu craintives.
- 1979 : la LFDA organise une conférence-débat sur le thème « Les fermes pour enfants » au Centre Georges Rompidou.
Une enquête menée auprès de 135 écoles (dont 47 maternelles) montre que :
- 100 % d’entre elles demandent la suppression de la Ménagerie
- 93 % la création d’une ferme
- 59 % sa transformation en jardin public
Une action marquante : le zoo de Marseille
Entre 1979 et 1987, après avoir été alertés sur les conditions de vie déplorables des animaux, le Pr Jean-Claude Nouët, Brigitte Bardot et Allain Bougrain-Dubourg visitent ensemble le zoo et décident de mener une action conjointe pour améliorer les conditions de vie des animaux détenus, et limiter le parc aux espèces supportant la captivité et le climat marseillais. Un hippopotame en particulier montre des signes pathologiques graves. Après échange de nombreux courriers avec la mairie de Marseille et ses services administratifs, de multiples articles dans la presse, des promesses d’améliorations sont formulées… mais restent lettre morte.
Cette action a néanmoins permis de mettre en lumière le traitement inhumain que subissent les animaux de zoos et d’entamer un travail de fond sur les conditions de détention des animaux de zoos qui, même si elles restent insatisfaisantes en termes de bien-être, se sont tout de même améliorées.
Idée lecture
« Zoos », chapitre de Jean-Claude Nouët dans Si les lions pouvaient parler, essais sur la condition animale, sous la direction de Boris Cyrulnik.
