Dans le cadre de l’élection présidentielle 2022, la LFDA a demandé aux 12 candidats de se positionner sur 3 propositions en faveur des animaux.
3 propositions prioritaires portées par la LFDA
À l’occasion de l’élection présidentielle de 2022, la LFDA a envoyé un courrier à l’attention des 12 candidats. Elle souhaite connaître leur position sur 3 propositions qui lui paraissent prioritaires :
L’interdiction des actes de cruauté à l’encontre des animaux sauvages en liberté
L’interdiction des actes de cruauté à l’encontre des animaux sauvages vivant en liberté est un sujet cher à la fondation, qui en a fait la demande centrale de son colloque de novembre 2021 intitulé « Préserver et protéger les animaux sauvages en liberté ». Les animaux domestiques, ainsi que les animaux sauvages captifs ou apprivoisés, sont protégés des actes de cruauté à leur égard, car le droit pénal les condamne. Cela ne s’applique pas aux animaux sauvages en liberté, qui peuvent donc être torturés sans risque de représailles. Forte d’un sondage réalisé début novembre 2021, qui montre que 85 % des personnes interrogées sont favorables à l’interdiction des actes de cruauté envers les animaux sauvage vivant en liberté, la LFDA demande aux candidats de mettre fin à cette incohérence juridique qui repose sur aucun fondement scientifique.
La création d’un étiquetage bien-être animal pour l’ensemble des produits d’origine animale
La LFDA a développé, avec ses partenaires de l’association Étiquette bien-être animal (AEBEA), un étiquetage comportant 5 niveaux de A, supérieur, à E, minimal, évaluant le bien-être de l’animal dont le produit est issu. Cet étiquetage est pour l’instant volontaire et concerne les produits du poulet, et bientôt ceux du porc. La volonté de la fondation est que cet étiquetage devienne étatique, puis européen, pour s’appliquer à l’ensemble des produits d’origine animale. Ainsi, la LFDA demande aux candidats à la présidentielle de mettre en place un étiquetage bien-être animal obligatoire en France, basé sur celui de l’AEBEA, et de défendre cet étiquetage obligatoire à l’échelle européenne.
La nomination d’un ministre de la condition animale
La LFDA constate que les portefeuilles des ministères actuels comportent des attributions si larges que la protection des animaux en pâtit nécessairement. Les ministres ne peuvent pas consacrer toute leur énergie et leur volonté à la cause animale. De plus, un même ministre est souvent amené à arbitrer sur des sujets entre les intérêts des animaux et, par exemple, ceux des éleveurs, pour le ministre de l’Agriculture, ou des chasseurs, pour le ministre de l’Environnement. Cela se fait rarement en faveur des animaux. Un ministre de la condition animale, qui aurait pour seule attribution la protection des animaux, pourrait s’en occuper pleinement. Il aurait aussi un certain poids pour porter l’intérêt des animaux face aux autres ministres du gouvernement. Pour ces raisons, la LFDA demande aux candidats de nommer, dans leur futur gouvernement, un ministre de la condition animale.
La réponse des candidats
Yannick Jadot, Anne Hidalgo, Jean-Luc Mélenchon, Nathalie Arthaud et Jean Lassalle ont répondu au courrier.
Yannick Jadot et Anne Hidalgo se positionnent en faveur des trois propositions.
Jean-Luc Mélenchon se positionne en faveur de l’interdiction des actes de cruauté envers les animaux sauvages en liberté et de la mise en place d’un étiquetage des modes d’élevage et d’abattage. Il préfère un haut-commissariat à la condition animale plutôt qu’un ministre.
Nathalie Arthaud se positionne en faveur d’un ministère de la condition animale.
Jean Lassalle se positionne sur aucune proposition.
Nous attendons les réponses des autres candidats.
Engagement Animaux 2022
La LFDA a aussi demandé aux candidats de s’engager sur les 22 mesures prioritaires proposées par les 29 ONG à l’initiative de la campagne Engagement Animaux 2022.
La LFDA est libre de toute obédience politique.